posté le 5-juin-2015
Alcool : indiquer les calories sur les bouteilles encourage à moins boire
Une étude anglo-saxonne suggère de préciser les calories sur les boissons alcoolisées, pour en réduire la consommation et l'obésité. Et deux tiers des britanniques y serait favorables.
Lors d'une soirée alcoolisée, on consomme 400 calories de moins quand les boissons comportent des informations nutritionnelles sur le nombre de calories, que lorsque rien n'est précisé.
Telle est la conclusion de l'étude de la Royal Society of Public Health (RSPH), qui demande l'introduction d'étiquettes précisant les calories sur les emballages d'alcool, pour faire diminuer le tour de taille des anglais et leurs consommations à risques.
D'après les auteurs, rares sont les gens qui savent qu'un grand verre de vin peut contenir autant de calories qu'un beignet, soit 150 à 200.
Sur 2 000 personnes sondées pour l'étude, 80% n'avait aucune idée ou mésestimaient le nombre de calories présentes dans un verre d'alcool. 90% des participants ne savaient pas, par exemple, qu'une pinte de bière blonde (0,5L) équivalait à 180 calories.
Pour autant, deux tiers des sondés se sont dits favorables à la mise en place d'étiquettes à propos des calories sur les emballages d'alcool.
Selon la RSPH, une telle mesure permettrait de contrer l'épidémie d'obésité qui sévit en Grande-Bretagne, et de réduire la surconsommation d'alcool, comme le phénomène dangereux nommé « binge-drinking ».
Consommer en connaissance de cause
Lors de l'expérience, les buveurs ayant eu accès aux nombre de calories des boissons ont consommé moins de boissons très caloriques ou ont bu moins d'alcool que ceux qui n'ont pas eu d'information.
D'après la RSPH, 10% des calories quotidiennes des consommateurs d'alcool proviennent de boissons alcoolisées. Dans ce sens, une réduction des calories obtenues via l'alcool pourrait faire une réelle différence sur le tour de taille moyen de la population anglo-saxonne.
« Les étiquettes de calories ont été introduites avec succès à un large éventail de produits alimentaires, et il y a désormais clairement une volonté des consommateurs de voir cette mesure étendue à l'alcool, pour que les gens fassent des choix éclairés » a déclaré Shirley Cramer, directrice exécutive de la RSPH.
La commission européenne envisage de rendre obligatoire une telle étiquette, et rendra sa décision publique en décembre prochain.
En vertu de la législation européenne actuelle, les boissons alcoolisées ne sont pas reconnues comme des aliments, et sont donc exemptées de l'étiquetage soumis à l'alimentation générale.
Lu sur topsante.com
|