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posté le 30-novembre-2010 L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a publié le 25 novembre un rapport d'expertise alarmiste sur l'évaluation des risques liés aux pratiques alimentaires d'amaigrissement. Bien que la méthode MentalSlim ne soit pas visée par ce rapport qui n'a étudié que « les régimes les plus connus », je tiens à commenter notre programme par rapport aux conclusions de ce travail collectif d'expert.
« La principale conclusion de ce rapport est que la recherche de perte de poids par des mesures alimentaires ne peut être justifiée médicalement que par un excès pondéral effectif, et que cette démarche doit faire l'objet d'une prise en charge par des spécialistes - médecins nutritionnistes, diététiciens - qui seront les plus à même de proposer le régime alimentaire correspondant le mieux aux caractéristiques de la personne ». Dans une petite note en bas de page, le rapport précise que « la classification internationale définit l'obésité chez la femme comme chez l'homme jusqu'à 65 ans, par un IMC (Indice de Masse Corporelle) égal ou supérieur à 30 kg/m2 ». Entre 25 et 30 d'IMC, on n'a pas besoin de régime, alors ?
Dans notre bilan minceur initial, nous estimons, conformément aux recommandations internationales, que l'IMC correspondant à la normale se situe entre 20 et 25 kg/m2 et nous déconseillons aux personnes déjà minces de faire un régime. Nous avons d'ailleurs déjà reçu des emails de personnes qui s'indignaient d'apprendre qu'elles n'avaient pas à faire de régime....
Le programme alimentaire que nous proposons a été élaboré par des diététiciennes diplômées (par l'état) sur une base de 1500 kcal/jour. Notre régime alimentaire est totalement diversifié et en aucun cas restrictif. Il ne préconise pas une alimentation hyper protéinée, ni le fait de consommer de la « nourriture » en poudre. Il s'agit plutôt d'apprendre (ou de ré-apprendre) à manger sainement et de manière équilibrée en privilégiant les aliments qui sont bons pour le mental (comme les Oméga3 contenu dans le saumon par exemple).
L'Anses rappelle en outre que rien ne peut remplacer, en terme de santé, une alimentation équilibrée, diversifiée, en veillant à ce que les apports énergétiques journaliers ne dépassent pas les besoins. Par ailleurs, pour réduire les risques de prise de poids, l'évolution des habitudes alimentaires doit être associée à une activité physique régulière. Nous sommes bien d'accord avec cela, et c'est ce que nous préconisons tout au long de notre programme.
L'Anses pointe du doigt les régimes très hypocaloriques (type régime citron), hyperprotéiques (type Dukan), ou hypoglucidiques.
« Les régimes amaigrissants sont délétères pour l'intégrité du capital osseux (masse osseuse, ostéopénie et risque fracturaire) : une diminution en moyenne de un à deux pourcents de la densité minérale osseuse est observée pour une perte de poids de 10 %. Les apports énergétiques permettant le maintien du poids après un régime amaigrissant sont inférieurs à ceux qui permettaient le maintien d'un poids stable avant régime amaigrissant, ce qui favorise la reprise de poids, préférentiellement sous forme de masse grasse. La reprise de poids concerne 80 % des sujets après un an et augmente avec le temps. Le principal facteur de stabilisation du poids est l'activité physique dès le début de la restriction calorique et son maintien après cette phase de restriction. Les régimes très hypocaloriques peuvent induire de façon aiguë une mort subite, en lien avec des troubles du rythme cardiaque. La fluctuation du poids pourrait être un facteur de risque cardiovasculaire et de syndrome métabolique. Les régimes très hypocaloriques provoquent des inflammations et fibroses modérées aux niveaux hépatique et portal ainsi que des calculs biliaires. Les régimes hyperprotéiques non hypocaloriques proposent des apports protéiques dépassant le seuil des apports satisfaisants (2,2 g/kg/j), d'où l'importance d'un bilan rénal chez les sujets à risque d'insuffisance rénale, avant tout régime amaigrissant. Les régimes hypoglucidiques sont fréquemment associés à des troubles digestifs passagers, constipation liée à la baisse des apports en fibres. La dépression et la perte de l'estime de soi sont des conséquences psychologiques fréquentes des échecs à répétition des régimes amaigrissants. Sur le plan comportemental, la restriction cognitive et la perturbation du comportement alimentaire induite augmente le risque de reprise de poids, au delà même du statut pondéral initial. »
Nous ne sommes pas concernés par ces catégories de régimes, bien au contraire. Un point me surprend cependant : « le principal facteur de stabilisation du poids est l'activité physique dès le début de la restriction calorique et son maintien après cette phase de restriction ». A aucun moment le rapport ne parle de la prise en compte de la dimension émotionnelle ou psychologique dans la prise de poids ou dans le maintien du poids idéal atteint... Le travail de l'Anses n'aborde pas les causes psychologiques du surpoids, comme si, encore une fois, seule l'alimentation est à l'origine dans la prise de poids.
En conclusion, j'aborderai un autre point qui me semble regrettable : l'opération de presse orchestrée par l'Anses est désastreuse et risque de plonger la population encore plus dans la perplexité. Il ressort de tout ce bruit que tous les régimes sont bons à mettre dans le même sac - poubelle ! - est que seul compte l'avis des médecins dûment habilité à prescrire des régimes alimentaires. Pire encore, il laisse sous entendre qu'il vaudrait mieux ne faut rien faire que de faire un régime. D'un côté, on nous dit qu'il ne faut pas être en surpoids car on risque de mourir et de l'autre qu'il ne faut pas faire de régime, sous peine de mort (j'exagère un peu c'est vrai :) ). Alors que faire ? L'Anses se garde bien de préconiser quoi que ce soit, à part aller voir votre médecin. Un an de travail pour ça ? C'est un peu maigre....
PS: Le rapport en question: Le communiqué officiel du rapport : http://www.afssa.fr/Documents/PRES2010CPA17.pdf
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