posté le 29-octobre-2007
Deuil et surpoids
J'ai de nombreuses consultations en face à face à mon cabinet de femmes qui ont pris du poids suite à un deuil, notamment, périnatal. Comme je remarque dans plusieurs blogs que c'est le cas, il me semble utile de faire un commentaire à ce sujet. La perte d'un enfant, quelque soit son âge est considérée comme la pire douleur qui soit. Ceci se vérifie également bien sûr, lors d'un accouchement thérapeutique, lorsque l'on constate une malformation du fœtus et que la décision est prise de mettre fin à sa vie. J'ai eu plusieurs mamans confrontées à ce problème vers leur sixième mois de grossesse, qui doivent se séparer de leur bébé. Souvent ce traumatisme est à l'origine d'une prise de poids importante, comme si il était alors nécessaire d'enfouir cette douleur sous une couche de graisse protectrice. Le travail consiste alors à affronter cette douleur, puis à accepter mentalement de réellement "couper le lien" qui rattache la maman à son bébé. Il s'ensuit généralement une véritable libération, qui s'accompagne souvent d'une perte rapide de poids. Je constate également le même processus sur des deuils anciens non faits, de parents ou de grands-parents.
Récemment encore, j'ai reçu un message d'une telle libération grâce à l'écoute d'un MP3 du programme qui a provoqué chez une dame une crise de larmes suivant d'un sentiment de légèreté.
Si vous êtes dans ce cas et que vous n'avez jamais osé aborder ce problème de front, sachez qu'il existe des techniques thérapeutiques douces, telle que l'hypnose, l'EMDR et la cohérence cardiaque entre autres, qui peuvent, avec l'aide d'un praticien compétent, vous permettre de vous libérer de votre fardeau.
A bientôt,
Jean-Michel
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Toutes les réponses à ce message : |
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nathys13 (MARSEILLE, 13) |
Posté le 10-11-2007 à 15:47
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l'année dernière j'ai accompagné durant 18 mois la mère de mon compagnon jusqu'à son dernier souffle quand elle est partie j'ai ressenti un très grand vide que seule la nourriture comblait de ce fait j'ai pris 15 kgs et mon compagnon ne comprenant pas forcément mon désarroi en plus du sien m'a quitté j'ai décidé de mettre des mots sur ma souffrance et le fait d'écrire un journal intime me permet d'extérioriser ce que j'ai sur le coeur et sur la conscience cela m'a permis de me reprendre en main de vouloir faire partir ces vilains kilos qui me gachent la vie.
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Beatrice92 (Clamart, 92) |
Posté le 07-11-2007 à 15:03
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Pour poursuivre avec Anne, mon mari est décédé en Juillet et nous savions depuis avril qu'il était à la merci de n'importe quoi. le lundi matin il était en forme, a déjeuné et pris son café, a fait sa sieste. Est venu dans le salon les yeux hagards, la bouche ouverte ... J'ai appelé le Samu, qui l'a emmené à l'hopital, où il a été mis en coma médical. Nous savions que c'était la fin, nous avons tous pu prendre congé de lui. Ses 4 garçons ont pu lui dire tout ce qui n'avait pas été dit, ses petits-enfants, même le plus jeune lui ont dit "A Dieu". Tout en le soignant, en le cajolant j'ai commencé mon deuil. Après 4 mois-et grâce aux MP3 - je vais bien, il me manque comme il manque à ses enfants. Nous parlons de lui. Maintenant je m'occupe plus de moi. Je peux dire que je suis heureuse de ma vie actuelle.
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AnnePetitspas |
Posté le 07-11-2007 à 11:59
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Bonjour, en lisant ces témoignages très émouvants, je me dis que cette question de la mort et du deuil aurait besoin d'être abordée plus fréquemment et plus naturellement dans notre vie, avec les gens qu'on aime. Ce qui m'amène à souligner l'importance une fois de plus d'arriver à exprimer des sentiments, des émotions avec ceux qu'on aime, leur dire notre amour ou ce qu'on a à leur dire simplement, avant de ne plus pouvoir le faire. Les conséquences d'un silence dans ce domaine, sont souvent très "lourdes".... Anne
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_1165_mumu (21) |
Posté le 07-11-2007 à 11:42
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Bonjour à tous J'ai perdu ma grand-mère maternelle en début d'année et cela a été un grand vide mais en même temps un grand soulagement. En effet, depuis 10 ans, elle était atteinte de la maladie d'Altzheimer et mes visites à la maison de retraite étaient un véritable supplice. Pendant la guerre, lorsque mon gd père a été prisonnier 5 ans, elle s'est occupée seule de maman, de l'épicerie qu'elle tenait, des vignes qu'elle cultivait. C'était une maitresse femme, une personne pleine de vie avec laquelle j'ai passé beaucoup de temps. Mon frère ayant été gravement malade par 2 fois, maman s'occupait beaucoup de lui et ma grand-mère m'a pratiquement élevée. Je l'emmenais en courses, en vacances, à la neige ; lorsque j'ai eu mon accident, elle était avec moi. Le plus dur a été pour moi ce séjour en maison de retraite ; au début, lorsqu'elle était encore un peu consciente, elle me suppliait de la ramener avec elle, puis après, elle ne me reconnaissait plus et je pleurais à chaque fois que j'en ressortais. Comment peut-on se dégrader à ce point ? Son deuil a été un soulagement car cette fois, elle était vraiment partie et je pouvais me faire une raison et arrêter de culpabiliser. Le clin d'oeil suprême ; ma grand-mère aimait les personnes noires et ses obsèques ont été célébrées par un prêtre noire. Il a fait un prêche tel qu'on avait l'impression qu'il l'avait tjrs connue. Il m'a déstabilisée et j'ai eu beaucoup de mal à lire mon dernier message d'adieu. Merci JM pour votre aide
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maumau04 (LYON, 69) |
Posté le 06-11-2007 à 20:17
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Bonjour à toutes, J'a perdu mon père lorsque j'avais 5 ans, la seule chos dont je souviens aujourd'hui c'est que l'on avait enfermé les enfants dans la cuisine et les grandes personnes discutaient dans la salle à manger, nous n'avons pas pu faire le deuil de mon père et ce que je trouve terrible c'est le fait de ne pas me souvenir de mon père vivant, lorsque ma mère est décédée j'ai eu beaucoup de chagrin pourtant je lui en voulais car nous étions 7 enfants et ma mère avait ses préfèrences et je n'en faisais pas partie, aujourd'hui je voudrais pouvoir lui dire que je l'aime et que je ne lui en veux plus car je suis à mon tour maman de 2 enfants et 6 petits enfants dont 1 est décédé à 3 mois 1/2. J'ai pu faire mon deuil mais de temps en temps cette rancune me revient. Ma vie d'enfant et de femme n'a pas toujours été drôle mais j'ai pu m'en libérer en allant voir une psychotérapeute. Mauricette
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AnnePetitspas |
Posté le 04-11-2007 à 11:57
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bonjour pour répondre à nemo, tout d'abord qu'entends tu par règler un deuil et définitivement? l'emdr aide à accepter l'absence, accepter la souffrance et à vivre au présent... donc tu as tout compris!! si tu peux va visiter le site www.guérir.fr où il y a un lien vers les sites emdr également. bonne lecture
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louvancienne (78) |
Posté le 04-11-2007 à 11:11
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EMDR = ???
Règle-ton un deuil définitivemement ? L'absence reste une absence. Ce qu'il faut c'est apprendre à vivre avec.Sans grignotages !
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AnnePetitspas |
Posté le 31-10-2007 à 19:43
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Diana, si tu relis Guérir de DSS, tu vas avoir le chapitre sur l'emdr : c'est une technique qui, par les mouvements oculaires, permet de traiter les syndromes post traumatiques quels qu'ils soient, ainsi que certaines phobies (en anglais : eye movement desenzitisation and reprocessing : intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires, c'est un peu compliqué mais pour l'instant ils n'ont rien trouvé de plus simple comme nom lol). en tout cas, c'est une méthode très intéressante ; quant à l'hypnose, c'est vrai que tu dois te sentir bien avec le thérapeute, être en confiance. tu es à Lyon, tu as des gens compétents proches de chez toi, je pense ;) à bientôt
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diana69 (LYON, 69) |
Posté le 31-10-2007 à 18:57
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merci Anne, pour tes mots de réconfort, je vois que je ne suis pas seule, et que chacun a son fardeau, je sais bien qu'on est pas endormie avec l'hypnose, mais j'ai fait déjà pas mal de thérapies, que j'hésite, peut être que je retournerai voir la femme que j'ai vue la dernière fois, elle me semblait bien. C'est quoi au fait L4EMDR, je me souviens plus. En ce moment, je relis le bouquin de D.SS sur guérir sans médicament (l'angoisse, l'anxieté, le stress) je comprends mieux les mots, et les ressens différemment. â + ET merci à JM et Flo.
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AnnePetitspas |
Posté le 31-10-2007 à 10:41
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tous vos témoignages sont aussi émouvants les uns que les autres : ce que je me dis aujourd'hui, c'est la chance que nous avons de pouvoir utiliser ces moyens un peu méconnus mais si puissants que sont l'hypnose et l'emdr. Je voulais juste attirer l'attention de Diana à propose de l'hypnose :on n'est jamais "endormie" dans l'hypnose c'est un état de conscience modifié et il n'y a que toi qui puisses te mettre dans cet état (avec l'aide du thérapeute qui est là pour guider)l'acteur c'est toi.tu parles des émotions qui sortent, et c'est déjà très important qu'elles puissent sortir même si tu as l'impression que ça ne fait pas grand chose. Pour "digérer" toute cette souffrance, je suis persuadée que l'emdr te sera d'une aide plus que précieuse, alors fonce! je m'adresse à Diana, mais bien sûr à tt le monde parce que j'ai autour de moi beaucoup d'exemples de réussite avec cette méthode et c'est vraiment fabuleux ce que cela peut changer dans la vie des personnes qui souffrent depuis des années.... merci à vous tous de vos écrits et merci à Jean Michel et Florence pour leur éclairage sur cette route que nous avons choisie
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