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Blog de Jean-Michel Gurret

posté le 29-octobre-2007
Deuil et surpoids


J'ai de nombreuses consultations en face à face à mon cabinet de femmes qui ont pris du poids suite à un deuil, notamment, périnatal. Comme je remarque dans plusieurs blogs que c'est le cas, il me semble utile de faire un commentaire à ce sujet. La perte d'un enfant, quelque soit son âge est considérée comme la pire douleur qui soit. Ceci se vérifie également bien sûr, lors d'un accouchement thérapeutique, lorsque l'on constate une malformation du fœtus et que la décision est prise de mettre fin à sa vie. J'ai eu plusieurs mamans confrontées à ce problème vers leur sixième mois de grossesse, qui doivent se séparer de leur bébé. Souvent ce traumatisme est à l'origine d'une prise de poids importante, comme si il était alors nécessaire d'enfouir cette douleur sous une couche de graisse protectrice. Le travail consiste alors à affronter cette douleur, puis à accepter mentalement de réellement "couper le lien" qui rattache la maman à son bébé. Il s'ensuit généralement une véritable libération, qui s'accompagne souvent d'une perte rapide de poids. Je constate également le même processus sur des deuils anciens non faits, de parents ou de grands-parents.

Récemment encore, j'ai reçu un message d'une telle libération grâce à l'écoute d'un MP3 du programme qui a provoqué chez une dame une crise de larmes suivant d'un sentiment de légèreté.

Si vous êtes dans ce cas et que vous n'avez jamais osé aborder ce problème de front, sachez qu'il existe des techniques thérapeutiques douces, telle que l'hypnose, l'EMDR et la cohérence cardiaque entre autres, qui peuvent, avec l'aide d'un praticien compétent, vous permettre de vous libérer de votre fardeau.

A bientôt,

Jean-Michel

Toutes les réponses à ce message :

provence006 (ST NICOLAS DE LA TAILLE, 76) Posté le 31-10-2007 à 08:54

Ce site est une vraie "pépite", il m'ouvre les yeux sur une partie douloureuse de ma vie dont je n'ai jamais parlé à personne,c'est un secret enfoui au plus profond de moi et j'aimerais m'en libéer, car je me rends compte, avec le recul que ma prise de poids y est sans doute lié.
j'ai perdu en 2000, un ami très cher, une relation passionnelle de 17 ans, dont je n'ai pu faire le deuil, car il est mort loin de moi. J'ai commencé à grossir à partir de ce moment là.
Je rève de lui très très souvent, c'est toujours un rève douloureux. Je n'arrive pas régler ce deuil définitivement.
J'habite dans la région de Cannes éventuellement pouvez vous m'indiquer un praticien susceptible de m'aider ?
Merci Jean-Michel, Florence et toute l'équipe

_334356_Emouvance (Agen, 47) Posté le 30-10-2007 à 22:37

Deuil, même si ce n'est pas celui d'un enfant!!
j'ai vécu 7 ans avec mon ami dépressif depuis l'enfance, suite à un inceste.
Il ne supportait pas les séparations et dans ces crises buvait pour oublier..il a fait 3 TS avant notre rencontre et moi je me suis mise à PRENDRE DU POIDS pour pouvoir le porter... pendant 7 ans.
Et Il s'est suicidé.

je n'ai pas culpabilisé, mais ne souhaitant pas prendre de médicaments j'ai pleuré, écrit, mangé du chocolat. Et ma peinture a été aussi un grand soutien.
Je me suis plongée dans mon nouveau travail(à 900km de là) où, malheureusement, j'ai subi du harcèlement moral.
Résultat (petite mort) plus d'oxygène pour mon coeur, pas assez de globules rouges, hospitalisation et cette anémie a été le mur qui m'a fait rebondir vers la vie.
J'ai pris de la cortisone pure durant 2 ans.
c'est à ce moment là que j'ai enfin commencé à prendre soin de moi, et fait une formation en art thérapie (qui a été une formidable aide pour moi même aussi)

et ce programme ci, est une bénédiction pour continuer et peaufiner ce que j'avais déjà commencé seule.
MERCI à vous tous présents sur ce site.. et à vous Jean Michel et Florence.

Beatrice92 (Clamart, 92) Posté le 30-10-2007 à 21:27

J'ai veillé ma mère pendant 3 jours a moment de son décès, ne buvant que du thé et une soupe que l'infirmière de nuit partageait avec moi. merci à elle. J'ai pris 13 kg que je n'ai jamais perdu. C'était en 1976. Série de régime yoyo, qui m'ont amené à plus de 90 kg
J'ai perdu mon mari en juillet...après une année de maladie, de stress, de fatigue et de beaucoup d'amour. Pourquoi ai-je cliqué sur la pub, moi qui ne clique jamais ? J'ai tout de suite su que ça réusirait. je suis en semaine 9 et j'ai perdu 4 kg. J'aimerais que ça aille plus vite, mais je ne fais sûrement pas tout ce que je devrais faire ! mais je ne culpabilise pas, c'est mauvais pour le santé !!!

Patou14320 (14) Posté le 30-10-2007 à 13:24

mes kilos en trop sont dus à 2 malheureuses grossesses; la 1ere s'est interrompue seule au 2ème mois, la dernière s'est soldée par une interruption médicale au 6 ème mois car le coeur du bébé était mal formé et non opérable. A suivi une belle déprime durant laquelle je me suis gavée de cochonneries. Cela fera 1 an dans un mois, et j'ai décidé de tourner la page. Je veux maigrir avant d'entamer de noyveau une nouvelle grossesse qui cette fois aura une fin heureuse!!!

diana69 (LYON, 69) Posté le 30-10-2007 à 11:39

ma vie a été ponctuée de deuils, "normaux", accidentels, ou suicides, et il arrive à un moment ou cela devient ingérable.Une accumulation de deuils ne peut pas se soigner comme ça, la souffrance, la culpabilité parfois, l'ignorance, l'impuissance. Chez moi, cela se traduit par des crises d'angoisses, voire des attaques de panique, des phobies, qui arrivent comme ça, sans raison apparente, et que je n'arrive pas à maîtriser. J'ai suivi une thérapie cognitivo comportementaliste qui m'a fait du bien, mais ça ne dure pas, j'ai vu deux personnes pour l'hynose, mais après "l'énumération" des deuils, (je n'ai pas envie de rentrer dans les détails), et pour m'aider à digérer toute cette souffrance, j'aimerais vraiment être hypnotisée VRAIMENT, pas consciente, afin que je puisse extérioriser tout ça, sinon, c'est vrai, je pleure, un bon coup, mais rien n'y fait, j'ai également porté un bb mort ds mon ventre. On a attendu 8 jours avt de me faire un curetage pour laisser les choses se faire naturellement, alors que le foetus 2 mois et demi ne vivait plus. Pour moi ce n'était plus la vie que je portais, mais la mort. Et c'est vrai que les médicaments ne peuvent rien. J'en prends depuis de très très nombreuses années, et rien ne change. Bien sûr je ne suis pas triste à mourir, bien au contraire, je suis plutôt boute en train, en train de rire, mais au fond de moi, quelle tristesse,quel vide,quelles horreurs que je ne peux oublier ou gérer. Merci Jean Michel de ns apporter de nx "TRUCS"

AnnePetitspas Posté le 29-10-2007 à 17:42

merci Jean Michel pour ces indications, les deuils étant souvent considérés comme des souffrances non "gérables" par ceux qui y sont confrontés.
et quand vous dites "affronter la douleur", c'est ce que beaucoup de personnes n'acceptent pas de faire et se ruent sur les médicaments... anti dépresseurs entre autres qui ne font que "couper" de la douleur et ne permettent pas de la "digérer". L'EMDR que j'ai eu l'occasion d'utiliser comme traitement pour un traumatisme d'un autre ordre, permet cette "digestion" et nous libère tout à fait de la souffrance engendrée par ces moments difficiles de deuils entre autres.
Je suis contente de voir que ces méthodes sont de plus en plus connues et utilisées et qu'elles aident de plus en plus de personnes à se sortir de situations douloureuses.
à bientôt
Anne

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